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Collectif Les Immergé.es
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" C’était un samedi, et l’avalanche s’est déclenchée à 15h32. "

NOTE BLANCHE

Proposition théâtrale immersive pour 50 spectateur.ices

Septembre 2016

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      Comment, sur un plateau de théâtre, aborder l’endroit si personnel de la sensation, alors même que celui-ci est indescriptible ? L’enjeu de notre tentative a été de « déplacer » les spectateur.ices en les plaçant à l’intérieur d’un dispositif de « palpable » et d’ « impalpable » qui, sous la forme d’un labyrinthe, tente de les plonger dans l’expérience physique d’un parcours intime.

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      Deux faits divers, l’un récent, l’autre lointain.

      Une avalanche, une chanson devenue mythique.

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      Le public, scindé en deux puis quatre groupes, n’entendra qu’une seule des deux histoires. Mais tous les groupes parcourront les mêmes espaces, dans un ordre différent, sans jamais se croiser, les interprétant différemment selon les données narratives données au départ. Et ce jusqu’à la sortie, où ils découvriront que deux histoires se recoupent, et forgent une expérience commune à des spectateur.ices ayant partagé le même dispositif sans avoir été confronté.e.s aux mêmes sensations, celles des protagonistes, et les leurs.

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      Le labyrinthe est spatial,

      le labyrinthe est narratif,

      le labyrinthe est intime.

« Ca fait des mois qu’on attend qu’il se passe quelque chose et il ne se passe rien.

Des mois que l’enquête avance, que personne n’en voit réellement la fin, que chacun donne sa version de l’histoire. Chacun sa version, et nous au centre, à essayer de comprendre, d’atteindre ne serait-ce qu’un semblant d’objectivité alors que nous étions tous dedans, ce jour-là, et que l’objectivité n’existe pas dans ces moments-là, lorsque le blanc, la masse blanche, le monstre blanc vous arrive dessus et que vous ne comprenez plus, quand rien n’existe plus en-dehors de la sensation d’être envahi, vous et les autres, vous savez qu’ils sont tous là, vos potes avec qui vous preniez le petit-déj’ le matin même, et pourtant vous êtes seul, seul à essayer de glisser, glisser le plus vite possible pour échapper à ça, à ce vertige qui n’était qu’un mot avant et qui d’un coup est devenu réel, j’étais tout seul à essayer d’échapper à ça, au monstre, au monstre. (...) »

« Ca faisait des années que j’attendais qu’il se passe quelque chose et il ne se passait rien.

Alors au bout d’un moment j’ai dit stop. Oui c’est vrai, je suis partie, j’ai claqué la porte et je l’ai quitté, je savais que ce serait dur pour lui, pour nous deux, mais il fallait bien que je vive un peu, je ne pouvais plus passer ma vie dans l’incertitude des éditeurs, de la promesse du succès toujours remis à demain. Lui y croyait encore, il n’a jamais cessé d’y penser d’ailleurs, c’est bien ça qui était la cause de nos disputes, toujours plus nombreuses, et de ces soirées sans cesse ternies par l’obsession du chef-d’oeuvre.

C’est ce jour-là qu’il l’a trouvé, sa grande inspiration. D’après la date notée sur le manuscrit, c’est le lendemain de mon départ qu’a été composée Gloomy Sunday, une chanson qui devait, comme il l’avait rêvé, faire le tour du monde. (...) »

Extraits

Une création du

Collectif Les Immergés

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De et avec :

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Adélie Antonin

Anouk Audart

Matthieu Astre

Pierre-Emmanuel Brault

Mallory Duhamel

Monika Krzesniak

Mathilde Giraudeau

Gabrielle Marty

Charlotte Ngandeu

Anna Panziera

Porteuses de projet :

Adélie Antonin

Mathilde Giraudeau

Gabrielle Marty

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ENSATT, Lyon

12 représentations

Septembre 2016

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